Depuis plusieurs années, la coopérative Val de Gascogne met en place des essais, pour la mise en culture de variétés en maïs ensilage et, depuis deux ans, sur les couverts végétaux. Ces actions font partie intégrante de la stratégie de la coopération pour répondre aux évolutions de la PAC, et dans ce cas, aux questions que se posent les éleveurs pour rentabiliser au mieux leurs troupeaux et optimiser leurs systèmes de culture.
Du côté de l’Ariège, Val de Gascogne est particulièrement présente dans le Couserans. C’est Lilian Raspaud, technico-commercial de la zone, qui suit une centaine d’agriculteurs aussi bien en grandes cultures qu’en polyculture élevage. Son objectif : trouver des synergies dans les systèmes en polyculture élevage, afin d’optimiser l’ensemble des ateliers et travailler ainsi sur l’autonomie fourragère pour les éleveurs. Des enjeux de taille pour les exploitants, auxquels Val de Gascogne souhaite proposer des solutions. Pour répondre à cela, une journée technique sur l’amélioration des prairies naturelles a été organisée le 27 février 2015 chez Paul Garcia, éleveur à Saint-Lizier (09), en partenariat avec Sud-Ouest Aliment représenté pour l’occasion par le technicien de la zone Stéphane Dufour. Installé en polyculture élevage, l’exploitant porte une attention particulière à l’herbe de ses prairies. Il la considère comme la base de son système.
Adopter les bonnes pratiques d’élevage sur les prairies naturelles pour en améliorer la biodiversité et la productivité
« Une journée bien remplie » résume Lilian Raspaud. 90 personnes ont participé à cette demi-journée. Au programme plusieurs ateliers : « Alimentation des vaches de réforme et rations des vaches allaitantes (plus minéralisation) avec repères technico-économiques » présenté par Luc Vandespen et Philippe Laulhe de la société Inzo, ferme service de Sud-Ouest Aliment. Puis « Importance, entretien et fertilisation des légumineuses et graminées sur prairies artificielles et naturelles » présenté par Chantal Philippe d’une société fourragère. Et enfin, « Incorporation dans les prairies des oligoéléments assimilables par les animaux (exemple : iode cobalt avec azote sélénium) » présenté par Lionel Burosse de la société Novaem.
Val de Gascogne propose ainsi aux éleveurs un engrais azoté soufré complété en sélénium, iode et Cobalt. Il permet d’apporter les minéraux nécessaires aux troupeaux. Résultat attendu : santé et bien-être des animaux grâce à une alimentation plus équilibrée évitant les carences et renforçant le système immunitaire.
L’innovation, c’est précisément de proposer des solutions, dites alternatives, en adaptant les conseils de manière stratégique et ciblés selon les problématiques des adhérents. En résumé : adopter les bonnes pratiques d’élevage sur les prairies naturelles pour en améliorer la biodiversité et la productivité. Ces pratiques peuvent s’inscrire dans une démarche qualité. Elles permettront de valoriser le produit final auprès des consommateurs. « L’éleveur doit avant tout satisfaire les besoins alimentaires de son troupeau », précise Lilian Raspaud.
« La prairie pouvant être pâturée à peu de frais pendant une bonne partie de l’année, elle présente un avantage sur beaucoup d’autres fourrages, même si la saisonnalité de sa production nécessite une régularisation du stock fourrager. Il faut donc tenir compte de l’ensemble des surfaces fourragères, du type de production animale, de la période de mise bas par rapport à la pousse de l’herbe, bref de l’ensemble du système de production ». Il rajoute que « cette journée organisée avec Sud-Ouest Aliment a permis de renforcer notre partenariat et l’intérêt de croiser nos approches qui sont complémentaires, pour eux fabriquer des rations équilibrées et pour nous, les conseiller à nos éleveurs ».
Au regard du nombre d’intéressés, Val de Gascogne va poursuivre ses investigations sur ce sujet et continuer à proposer, en 2015, des temps d’échanges et de transmission d’informations pour ses adhérents.