Le vendredi 22 mai 2015, Val de Gascogne, le lycée agricole de Beaulieu-Lavacant et l’ADAM (Association pour le Développement de l’Apiculture en Midi-Pyrénées) se sont réunis, tout près des locaux et espaces verts du Conseil Général du Gers à Auch (32), afin de travailler sur le projet Avenir Bio qui prévoit notamment la mise en place d’un réseau de ruchers témoins en Midi-Pyrénées.
Ce projet Avenir Bio, porté par Val de Gascogne, Qualisol et neuf autres partenaires, se caractérise donc par l’installation prochaines de ruches qui seront régulièrement suivies. Les enjeux de ce dossier sont doubles, puisqu’il s’agit d’une part de faire l’interface entre les exploitations agricoles en agriculture biologique et les exploitations apicoles, qui seraient prêtes à développer des partenariats, et d’autre part, de mesurer l’impact de la pollinisation entomophile sur les composantes de rendement du tournesol. Bien que la porte d’entrée soit ici l’agriculture biologique, les résultats obtenus seront une base de travail intéressante pour d’autres cultures plus conventionnelles.
Cette entrevue a permis d’identifier les lieux où seront disposer les ruches. Parmi les lieux retenus, l’exploitation du lycée agricole de Beaulieu-Lavacant. Celle-ci connaitra rapidement la mise en place d’un rucher sédentaire qui, dans le cadre de l’expérimentation du projet Avenir Bio, sera placé au milieu d’une culture de tournesol. Des haies seront également prochainement implantées, par l’association Arbre et Paysages 32, à proximité, afin de développer la biodiversité du site à travers l’agroforesterie. Les exploitations des établissements agricoles sont en effet des lieux de choix pour se prêter à ce type d’expérimentation, puisqu’elles servent aussi de supports pédagogiques pour les élèves et étudiants.
Les pollinisateurs, dont l’abeille, jouent un rôle essentiel dans la pollinisation des cultures. 70 % des espèces végétales cultivées pour la consommation humaine dans le monde dépendent de la pollinisation entomophile (c’est-à-dire par les insectes) avec notamment les cultures oléagineuses comme le colza et le tournesol.
Concernant l’aménagement de l’agro-écosystème, des études ont montré que la présence de milieux semi-naturels (haies, bandes enherbées, bandes fleuries…) à proximité des parcelles, permet d’augmenter la population d’abeilles et plus particulièrement la présence et la richesse d’abeilles sauvages. Ces dernières ont un intérêt très important dans la pollinisation, car elles stimulent les abeilles domestiques.